Le cuir participe à construire un personnage cinématographique. Il donne de la substance au rôle du personnage qui le revêt. On pourrait ainsi dire qu’il joue lui-même un rôle à part entière, grâce à son caractère d’exception.
C’est une forme de carapace chez les rebelles, les durs à cuire. Il renforce la stature du personnage pour lui conférer son statut de héros. Revendication de soi ou d’un positionnement face à la société, le cuir est un moyen de s’affranchir des règles et d’affirmer son identité, de l’assumer.
Paré de cette seconde peau, le héros est ambivalent puisqu’il protège autant qu’il agresse, et dans ce combat cinématographique de matières, il reste le seul vainqueur.
Personnage ou cuir, c’est à se demander qui est le véritable héros? Dans le cinéma comme dans la vie, l’apparat vestimentaire est une forme d’expression symbolisant le pouvoir. Et dans cette approche, le costume permet d’affirmer son caractère, sa position, de revendiquer une posture sociale, intellectuelle, physique, une dégaine.